Grotte du Barry

La Grotte du Barry (Saint Privat de Champclos) et la Grotte des 2 Avens sont un très joli exemple de comment des cavités qui se visitent facilement, peuvent receler des belles surprises et être une occasion de découvrir et apprendre beaucoup de choses.

Sortie 1 février – Grotte du Barry

Entrée 09h48

Après avoir quitté les échos des meutes de chiens de chasseurs en partant dans la forêt au-dessus de la route forestière, nous rentrons dans la Grotte du Barry par une ouverture au niveau du sol.

Après une courte descente, deux étroitures permettent l’accès à un couloir qui rapidement débouche sur une première salle.

Le programme du jour riche et il va permettre à tous de progresser rapidement dans la partie plus facile d’accès, en suivant le couloir sur la gauche et d’atteindre la grande salle Mazauric, après un passage sur des gours pleines d’eau.

Derrière les gours, la grande colonne (12 m) de la salle Mazauric. Malheureusement, les nombreux passages qui se sont suivis depuis la découverte de la grotte en sont bien visible par les pillages et nombreuses concrétions très abimées.

Une trace des anciens visiteurs attire l’attention d’Andrea, au pied de la paroi juste avant l’entrée de la salle Mazauric, une « monnaie de nécessité » en bronze aluminium de 1926, très peu abimée. Une autre période de crise économique d’il y a presque un siècle qui nous fait un clin d’œil, l’éternel retour des choses……

La grotte se prête bien à l’amusement, dans toutes les époques, des mains faussement préhistoriques, saluent le visiteur, en tout cas bien plus décoratives que les signatures des innombrables visiteurs. Après la salle Mazauric, une dernière salle qui présente une curiosité géologique, une inversion de relief, l’écoulement des eaux ayant transformé un ancien plancher dans le plafond d’aujourd’hui. Ce sera la salle de notre banquet de midi mais aussi l’occasion de donner libre cours à la fantaisie des enfants (et pas que) par des effrayantes sculptures de glaise.

Après un repas copieux, avec les incontournables sardines et sandwich, la deuxième partie de la visite débute. Xavier formera Jean à l’installation d’une vire et de sa ligne de descente dans le puits situé à droite du tunnel principal. En suivant tous les précieux conseils et la liste des choses à faire et à surtout à ne pas oublier, Jean réussira avec brio l’installation de la vire. Lors du retour d’expérience, Xavier proposera des possibles améliorations pour éviter le frottement de la corde sur l’arête rocheuse après les premiers amarrages….oui, oui, c’est bien l’endroit ou Jean a posé sa main dans la photo…….

On peut donc descendre sans problèmes, Xavier complètera la ligne de descente par un joli fractionnement et nous pourrons attendre rapidement le fond du puit. Par contre, une surprise nous attend. Malgré la relativement courte descente, nous sommes en hyperventilation. Au début on l’attribuait à la manipe nécessaire pour passer au-delà du fractionnement, mais la respiration accélérée ne s’arrête pas. On se souvient de la petite note écrite en bas de page dans la description de la cavité, les anciens avaient déjà remarqué la présence de accumulations de CO2 au fond du puit. Un petit lac devrait se cacher dans une dernière cavité dont l’ouverture se trouve au fond du puit. Xavier et Jean décident de s’y engager.

La descente s’avère à son tour peu aisée, puisqu’il y a un petit surplomb à équiper afin que la corde ne y frotte pas et à dépasser avec un peu d’effort lors de la remontée. Andrea reste en haut, au cas où les amis devaient rencontrer des difficultés. En effet, Xavier n’arrive pas à allumer son briquet au fond de la cavité, ils remontent rapidement. On s’engage dans la remontée, le premier tiers étant rendu pénible par le manque d’oxygène. Heureusement, un gâteau nous attend à la sortie du puit, le voilà, c’est le fameux mamelon de Vénus, vous l’aurez reconnu.